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Par Granna le 10 Janvier 2008 à 13:13
Préface du «Journal» d'Hélène Berr<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
By Patrick Modiano
Créé 02/01/2008 - 16:46
Elle avait 20 ans en 1942. Parisienne, agrégative danglais, elle a tenu son « Journal » jusquà sa déportation à Bergen-Belsen, doù elle nest pas revenue. Il paraît avec une magnifique préface de lauteur de « <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" /><st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Place">la Place</st1:PersonName> de létoile ».
Mémorial de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Shoah">la Shoah</st1:PersonName> - Coll. Job
Une jeune fille marche dans le Paris de 1942. Et comme elle éprouvait dès le printemps de cette année-là une inquiétude et un pressentiment, elle a commencé décrire un journal en avril. Plus dun demi-siècle sest écoulé depuis, mais nous sommes, à chaque page, avec elle, au présent. Elle qui se sentait parfois si seule dans le Paris de lOccupation, nous laccompagnons jour après jour. Sa voix est si proche, dans le silence de ce Paris-là
Le premier jour, mardi 7 avril 1942, laprès-midi, elle va chercher au 40 de la rue de Villejust, chez la concierge de Paul Valéry, un livre quelle a eu laudace de demander au vieux poète de lui dédicacer. Elle sonne et un fox-terrier se jette sur elle en aboyant. «Est-ce que monsieur Valéry na pas laissé un petit paquet pour moi?» Sur la page de garde, : Valéry a écrit «Exemplaire de mademoiselle Hélène Berr », et : au-dessous «Au réveil, si douce la lumière, et si beau ce bleu vivant.»
Pendant tout ce mois davril et ce mois de mai, il semble, à la lecture du « Journal » dHélène Berr, que Paris, autour delle, soit en harmonie avec la phrase de Valéry. Hélène fréquente <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Sorbonne">la Sorbonne</st1:PersonName> où elle prépare un diplôme danglais. Elle accompagne un «garçon aux yeux gris» dont elle vient de faire la connaissance à <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Maison">la Maison</st1:PersonName> des Lettres, rue Soufflot, où ils écoutent un quintette de Bach, un concerto pour clarinette et orchestre de Mozart Elle marche avec ce garçon et dautres camarades à travers le quartier Latin. «Le boulevard Saint-Michel est inondé de soleil, plein de monde, écrit-elle. A partir de la rue Soufflot, jusquau boulevard Saint-Germain, je suis en territoire enchanté.» Parfois elle passe une journée aux environs de Paris dans une maison de campagne à Aubergenville. «Cette journée sest déroulée dans sa perfection, depuis le lever du soleil plein de fraîcheur et de promesse, jusquà cette soirée si douce et si calme, si tendre, qui ma baignée tout à lheure lorsque jai fermé les volets.»
Mémorial de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Shoah">la Shoah</st1:PersonName> - Coll. Job
Hélène Berr avec des amis le 8 avril 1942.
mot dune chanson de lépoque fleur bleue. Elle est imprégnée par la poésie et la littérature anglaises et elle serait sans doute devenue un écrivain de la délicatesse de Katherine Mansfield. On oublieraOn sent, chez cette fille de 20 ans, le goût du bonheur, lenvie de se laisser glisser sur la douce surface des choses, un tempérament à la fois artiste et pour employer leit presque, à la lecture des cinquante premières pages de son Journal, lépoque atroce où elle se trouve. Et pourtant, un jeudi de ce mois davril, après un cours à <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Sorbonne">la Sorbonne</st1:PersonName>, elle se promène dans le jardin du Luxembourg avec un camarade. Ils se sont arrêtés au bord du bassin. Elle est fascinée par les reflets et le clapotis de leau sous le soleil, les voiliers denfants et le ciel bleu celui quévoquait Paul Valéry dans sa dédicace. «Les Allemands vont gagner la guerre», lui dit son camarade. «Quest-ce que nous deviendrons si les Allemands gagnent? » « Bah rien ne changera. Il y aura toujours le soleil et leau » «Je me suis forcée à dire: Mais ils ne laissent pas tout le monde jouir de la lumière et de leau. Heureusement, cette phrase me sauvait, je ne voulais pas être lâche »
Mémorial de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Shoah">la Shoah</st1:PersonName> - Coll. Job
Avec Jean Morawiecki le 15 août 1942
Cest la première fois quelle fait allusion aux temps sombres où elle vit, à langoisse qui est la sienne, mais de manière si naturelle et si pudique que lon devine sa solitude au milieu de cette ville ensoleillée et indifférente. En cette fin du printemps 1942, elle marche toujours dans Paris, mais le contraste entre lombre et la lumière se fait plus brutal, lombre gagne peu à peu du terrain.
Le mois de juin 1942 est pour elle le début des épreuves. Ce lundi 8, elle doit, pour la première fois, porter létoile jaune. Elle sent lincompatibilité entre son goût du bonheur et de lharmonie et la noirceur et : lhorrible dissonance du présent. Elle écrit «Il fait un temps radieux, très frais un matin comme celui de Paul Valéry. Le premier jour aussi où je vais porter létoile jaune. Ce sont les deux aspects de la vie actuelle: la fraîcheur, la beauté, la jeunesse de la vie, incarnée par cette matinée limpide la barbarie et le mal représentés par cette étoile jaune.» Sèvres-Babylone-quartier Latin. Cour de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Sorbonne. Biblioth│que">la Sorbonne. Bibliothèque</st1:PersonName> Les mêmes trajets que dhabitude. Elle guette les réactions de ses camarades. «Jai senti leur peine et leur stupeur à tous.» A la station de métro Ecole : militaire, le contrôleur lui ordonne « dernière voiture », celle où doivent obligatoirement monter les porteurs détoile jaune. Elle nous dit les : sentiments quelle a éprouvés concernant cette étoile «Jétais décidée à ne pas la porter. Je considérais cela comme une infamie et une preuve dobéissance : je trouve que cest une lâcheté de aux lois allemandes Ce soir, tout a changé ne pas le faire vis-à-vis de ceux qui le feront.» Et le lendemain, dans sa : solitude, elle imagine que quelquun lui pose la question «Pourquoi portez-vous cette étoile?» Elle répond «Cest parce que je veux éprouver mon courage.»
Puis, à la date du 24 juin, sans élever le ton, elle rend compte de lépreuve quelle vient daffronter et qui sera déterminante pour elle. « Je me force à lécrire, parce que je veux me souvenir de tout. » Il sagit de larrestation de son père, livré par la police française des Questions juives à <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Gestapo">la Gestapo</st1:PersonName>, puis transféré à <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Pr←fecture">la Préfecture</st1:PersonName> de Police avant
dêtre interné à Drancy. Motif: son étoile jaune nétait pas cousue à sa veste. Il sétait contenté de la fixer à laide dagrafes et de pressions, afin de pouvoir la mettre plus facilement sur tous ses costumes. Il semble quà <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Pr←fecture">la Préfecture</st1:PersonName> de Police on ne fasse guère de différence entre les juifs « français » et les juifs « étrangers ». Raymond Berr, le père dHélène, ingénieur des Mines, ancien directeur des établissements Kuhlmann, décoré de la croix de guerre et de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la L←gion">la Légion</st1:PersonName> dhonneur à titre militaire et faisant partie des huit personnes de sa « race » à bénéficier de larticle 8 de la loi du 3 octobre 1940 («Par décret individuel pris en Conseil dEtat et dûment motivé, les juifs qui dans les domaines littéraire, scientifique et artistique ont rendu des services exceptionnels à lEtat français sont relevés des interdictions») se trouve sur un banc de bois, surveillé par des policiers. Hélène et sa mère ont obtenu lautorisation de le voir. On lui a enlevé sa cravate, ses bretelles et ses lacets. «Lagent nous expliquait pour nous rassurer que cétait un ordre car hier un détenu avait essayé de se pendre.»Une cassure sest alors produite dans lesprit dHélène Berr entre la vie tranquille détudiante quelle menait jusque-là et la vision de son père surveillé comme un criminel dans une officine crasseuse de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Pr←fecture">la Préfecture</st1:PersonName> de Police. «Un abîme infranchissable», écrit-elle. Mais le ton du Journal reste le même, sans aucun fléchissement, aucun pathos. Les phrases toujours aussi brèves nous révèlent de quelle trempe est cette jeune fille. Linternement de son père à Drancy lui fait prendre conscience de tout ce qui obscurcit et empoisonne le Paris de lété 1942 et demeure pourtant invisible à ceux qui sont absorbés par leurs soucis quotidiens ou ceux qui ont choisi de fermer les yeux. Hélène, elle, les garde grands ouverts. Une jeune fille aussi artiste, aussi délicate aurait pu détourner son regard dans un réflexe de sauvegarde ou un geste dépouvante ou même se réfugier en zone libre. Elle, au contraire, ne se dérobe pas et, dun mouvement spontané, elle se sent solidaire de la souffrance et du malheur. Le 6 juillet 1942, elle se présente au siège de lUgif [Union générale des Israélites de France] pour être recrutée comme assistante sociale bénévole aux services des internés du camp de Drancy et de ceux du Loiret. Chaque jour, elle sera en contact avec les familles démembrées par les arrestations et le témoin direct de toute lhorreur quotidienne, celle du Vel dHiv, de Drancy et des départs à laube dans les trains de marchandises : à la gare de Bobigny. Lun des responsables de lUgif lui a dit «Vous navez rien à faire ici! Si jai un conseil à vous donner, partez.» Mais elle reste. Elle a franchi la ligne dans un élan irréversible. Son courage, sa : droiture, la limpidité de son cur mévoquent le vers de Rimbaud «Par délicatesse/Jai perdu ma vie.»
Elle a pressenti le caractère fatal de sa démarche. Elle : écrit «Nous vivons heure par heure non plus semaine par semaine.» : Elle écrit aussi «Javais un désir dexpiation, je ne sais pourquoi.» On pense à la philosophe Simone Weil, et certaines pages du Journal dHélène ce Journal quelle considère comme une lettre adressée à son ami Jean, le garçon aux « yeux gris » du quartier Latin, et dont elle ne sait même pas sil la lira un jour évoquent parfois les lettres poignantes de Simone Weil à Antonio Atarés, à la même époque. Oui, Simone Weil aurait pu écrire cette phrase : « dHélène Les amitiés qui se sont nouées ici, cette année, seront empreintes dune sincérité, dune profondeur et dune espèce de tendresse grave que personne ne pourra jamais connaître. Cest un pacte secret, scellé dans la lutte et les épreuves.» Mais à la différence de Simone Weil, Hélène Berr est sensible au bonheur, aux matinées radieuses, aux avenues ensoleillées de Paris où lon marche avec celui quon aime, et la liste quelle dresse de ses livres de chevet ne comporte aucun philosophe, mais des poètes et des romanciers.
Son Journal sinterrompt pendant neuf mois. Elle le reprend définitivement en novembre 1943. Sa belle écriture déliée, telle quelle apparaît dans le manuscrit, est devenue aiguë, saccadée. Rien de plus suggestif que ce bloc de silence de neuf mois qui nous fait comprendre lextrême gravité : de ce quelle a vu et ressenti. Elle note « Toutes mes amies du bureau sont arrêtées. » : Un leitmotiv revient sous sa plume «Les autres ne savent pas »; «Lincompréhension des autres »; «Je ne peux pas parler, parce quon ne me croirait pas » ; «Il y a trop de choses dont on ne peut pas parler » Et : cette brusque confidence «Personne ne saura jamais lexpérience dévastatrice par laquelle jai passé cet été.»
: Et aussi «En ce moment, nous vivons lhistoire. Ceux qui la réduiront en paroles pourront bien faire les fiers. Sauront-ils ce quune ligne de leur exposé recouvre de souffrances individuelles?» Après ce long silence, sa voix est toujours aussi claire mais elle nous parle désormais de plus loin, de presque aussi loin quEtty Hillesum dans ses « Lettres de Westerbork ». Elle na pas encore franchi le dernier cercle de lenfer. Dans cette ville où elle marche, elle est toujours émue par des signes amicaux et : la petite porte des Tuileries, les feuilles sur leau, toute la rassurants beauté lumineuse de Paris Elle va à la librairie Galignani acheter « Lord Jim » et « le Voyage sentimental ». Mais de plus en plus souvent, par de brèves indications quelle donne, on comprend aussi quelle est happée dans les trous noirs de la ville, les zones maudites dont les noms de rue reviennent dans son Journal. Rue de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Bienfaisance. C">la Bienfaisance. C</st1:PersonName>est là, dans leurs bureaux, que seront arrêtées les assistantes sociales comme elle, et son amie Françoise Bernheim. Hélène Berr échappera par hasard à cette rafle. Rue Claude-Bernard. Un patronage denfants et dadolescents où les sinistres policiers des Questions juives fouilleront et pilleront les bagages quils ont confisqués à ceux qui partaient en déportation. Rue Vauquelin. Un foyer de jeunes filles qui seront raflées et déportées juste avant <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Lib←ration">la Libération</st1:PersonName> de Paris. Le centre de la rue Edouard-Nortier, à Neuilly. Hélène sy rend souvent pour soccuper des enfants, les emmener en promenade et, quand ils sont souffrants, aux Enfants-Malades rue de Sèvres, ou à lhôpital Rothschild rue de Santerre. Parmi eux, «le petit Doudou Wogryb, au sourire radieux», la petite Odette, «le petit André Kahn que je tenais par la main, un de mes petits de Neuilly que jadore», et celui, de 4 ans, dont on ne savait même pas le nom La plupart seront déportés le 31 juillet 1944.
Jai voulu, un après-midi, suivre ces mêmes rues pour mieux me rendre compte de ce quavait pu être la solitude dHélène Berr. La rue Claude-Bernard et la rue Vauquelin ne sont pas loin du Luxembourg et à la lisière de ce quun poète appelait « le continent Contrescarpe », une sorte doasis dans Paris, et lon a de la peine à imaginer que le mal sinfiltrait jusque-là. La rue Edouard-Nortier est proche du bois de Boulogne. Il y avait sûrement en 1942 des après-midi où la guerre et lOccupation semblaient lointaines et irréelles dans ces rues. Sauf pour une jeune fille du nom dHélène Berr, qui savait quelle était au plus profond du malheur et de la : mais impossible de le dire aux passants aimables et indifférents. barbarie Alors, elle écrivait un Journal. Avait-elle le pressentiment que très loin dans lavenir, on le lirait ? Ou craignait-elle que sa voix soit étouffée comme celles de millions de personnes massacrées sans laisser de traces ? Au seuil de ce livre, il faut se taire maintenant, écouter la voix dHélène et marcher à ses côtés. Une voix et une présence qui nous accompagneront toute notre vie.
Patrick Modiano
© Tallandier 2008<o:p> </o:p>
Né à Boulogne-sur-Seine en 1945 dune mère comédienne, dorigine flamande, et dun père homme daffaires, dorigine juive italienne, Patrick Modiano est lauteur notamment de « <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Place">la Place</st1:PersonName> de létoile », « Rue des boutiques obscures » (prix Goncourt 1978), « Un pedigree », et il vient de publier chez Gallimard « Dans le café de la jeunesse perdue ».
Pour retrouver, sur BibliObs, notre dossier consacré à Patrick Modiano, cliquez ici [1].
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La résurrection dun manuscrit
Encre bleue sur papier jauni. Pas de ratures. Lécriture est fine, lisible, élégante. Les feuilles extraites dun bloc ont été numérotées recto verso jusquà la page 262. Le tout forme une petite liasse dune centaine de feuilles. Cest le manuscrit du « Journal » dHélène Berr conservé au Mémorial de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Shoah">la Shoah</st1:PersonName>, à Paris. Il retrace lhistoire dune vie interrompue par la déportation à 23 ans, le 27 mars 1944. Pas plus que ses parents, létudiante nest revenue des camps. Elle meurt à Bergen-Belsen, en avril 1945, deux semaines avant larrivée des troupes anglaises.
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A <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Lib←ration">la Libération</st1:PersonName>, la famille Berr recherche loriginal. Mais Jean Morawiecki nest plus en France. Après avoir rejoint les Forces françaises libres en Afrique du Nord et participé au débarquement de Provence, il a suivi une carrière de diplomate. Elle le retrouve en Equateur où il est ambassadeur de France. Il est toujours en possession du Journal dHélène quil redonne à la famille. Le douloureux trésor familial reste néanmoins clandestin jusquau début du XXIe siècle.
Karen Taieb, responsable des archives au Mémorial, se souvient de la visite de la nièce dHélène Berr, Mariette Job, en 2002 et des mots prononcés par celle-ci: «Jai un document à vous montrer. Cest le Journal de ma tante que jai fait dactylographier. Jaimerais le rendre accessible aux chercheurs.» Le document accompagné de loriginal est dabord déposé puis donné au Mémorial, qui peut le communiquer sur demande. Mais pas question alors de publication. Karen Taieb remarque que le Journal apporte aussi un témoignage sur lUgif, lUnion générale des Israélites de France, créée en 1941 par le gouvernement de Vichy. Elle en parle à lhistorien Michel Laffitte qui travaille sur ce sujet pour sa thèse. En 2003, il présente son livre en citant le Journal dHélène Berr. Mariette Job fait partie de lassistance. Elle constate que le public est fasciné par la tragédie de cette jeune femme. Lintérêt augmente encore lorsque le Journal est présenté en 2005 dans lexposition permanente du Mémorial. «Des vingt destins présentés, souligne Karen Taieb, cest celui qui nous a valu le plus de réactions. De plus, le Journal est un document très demandé en salle de lecture depuis la conférence de Michel Laffitte.»
Ce cumul dintérêt pour le texte a fini par faire infléchir les dernières réticences de la famille. Et le livre fantôme révèle aujourdhui toute sa force.
Laurent Lemire
« Journal », par Hélène Berr, Tallandier, 304 p., 20 euros.
Le Mémorial de <st1:PersonName w:st="on" ProductID="la Shoah">la Shoah</st1:PersonName> organise une lecture et une présentation de louvrage en présence de Mariette Job et de Patrick Modiano le 7 février. Rens. : 01-42-77-44-72.Source: «Le Nouvel Observateur» du 3 janvier 2008
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